Sonko l’homme à abattre après Karim et Khalifa
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Macky Sall, président de la république du Sénégal |
D’abord pourquoi dernièrement, cette offensive et tous ces tirs groupés contre le
député Ousmane Sonko à travers les sorties médiatiques par des épigones harassés
et accablés du "Macky" ?
Une
hypothèse plausible : à défaut de n’avoir rien trouvé en fouillant,
fouinant, farfouillant dans les dossiers qu’il a eus à gérer durant les 15 longues
années de sa carrière en tant qu’inspecteur des impôts, les détracteurs de
Sonko ont du se consoler d’une bredouille complète. Le gars est clean comme il
le prétend, une des rares exceptions dans ce milieu où, les fonctionnaires
investis de pouvoir de contrôle s’enrichissent rapidement sans commune mesure.
Il n’est pas facile de ne pas céder à la tentation, de fermer les yeux ou de
mettre certains dossiers de grosses
pointures sous le coude et d’être ainsi récompensé. Hélas, rien. Ils n’ont rien
découvert d’embarrassant pour le nouveau député, rien qui puisse l’accabler et
qu’ils pourraient utiliser comme moyen de pression pour le faire taire et briser
son élan. Malgré le fait que, les redressements les moindres de Ousmane Sonko soient
estimés à plus de 2 milliards de francs Cfa. Et, combien de fois ô, il a craché
sur des pots-de-vin offerts gracieusement. Des bakchichs s’élevant à plus de 200
millions de francs Cfa, refusés fermement et sans regrets. D’ailleurs, en
témoigne son patrimoine connu et déclaré
publiquement qui se résume à une maison, bâtie sur deux étages, sur un terrain
de 220 m2, sis à la Cité Keur Gorgui, laquelle villa a été acquise en état de construction auprès
de la SICAP-SA, au prix de quarante-huit millions de francs Cfa, à charge avant
l’achèvement de l’édification et qu’il
n’a fini il y a deux ans. L’ancien inspecteur des impôts ne possède qu’une voiture
acquise il y a cinq ans et est titulaire de deux comptes bancaires (à la BICIS
et au Crédit du Sénégal). Dernièrement d’ailleurs, ce sont ses militants de la
diaspora qui se sont cotisé pour lui acheter une voiture pour le parti Pastef
dont il est président. Bref, ses contempteurs ont beau creusé mais sans trouver de quoi
l’attaquer sur le plan morale et éthique. Et, à cours d’arguments que
font-ils ? Calomnier, jeter le discrédit sur lui.
Les contempteurs ont beau creusé mais sans trouver de quoi l’attaquer sur le plan morale et éthique. Et, à cours d’arguments que font-ils ? Calomnier, jeter le discrédit sur lui.
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Ousmane Sonko, député à l'Assemblée |
Deuxièmement,
la campagne pour la présidentielle a commencé en fait, du côté du pouvoir qui
n’agit que pour un second mandat en essayant de déstabiliser ainsi ses
concurrents. La stratégie de liquidation des adversaires politiques gênants et empêcheurs
de tourner en rond a changé. Comment ? Maintenant, il faut tous les dénigrer
publiquement. Mais même pour cela, les mauvaises langues n’ont pas d’arguments
et s’y prennent lamentablement. Pendant ce temps, une analyse lucide et
réaliste de la situation socio-économique du pays, conclurait objectivement à
révéler que le sénégalais est à bout, à genoux, excédé par ces querelles
partisanes et personnalisées alors que les priorités sont ailleurs. L’urgence
est d’arrêter de mentir le peuple sur les scandales autour de contrats
sibyllins sur les ressources minières, la cause des grèves récurrentes dans
l’enseignement, de l’accalmie en Casamance, du front social en ébullition réclamant
les cartes d’électeurs subtilisées, des cartes d’électeurs volées ou retenues
volontairement, de la pénurie d’eau devenue récursive, -encore que l’eau est
puante et colorée-. Sauf que nous avons en face des hommes politiques qui
s’humilient, qui n’ont pas honte de se ridiculiser et qui ne courent que derrière
des postes à conserver et des intérêts personnels à assouvir qu’en restant au
pouvoir. Ce qui est hyper inquiétant puisque ces hommes sont censés représenter
des institutions, occuper des hautes responsabilités. Mais ils sont dans
l’agitation, la calomnie et leurs comportements portent clairement atteinte à
la démocratie. Et, cette pratique qu’ils font du pouvoir est abjecte. Ils
mènent un combat contre les défenseurs de la cause commune ; un combat qui
n’engage en rien les populations.
Enfin,
l’offensive contre Ousmane Sonko qui est un «cas», l’homme à abattre est tout à
fait justifiée par la simple volonté d’élimination d’un homme politique
singulier qui croit encore aux vertus et à la morale dans la gestion des
affaires publiques. Pourquoi ?
Parce qu’il est jusque-là probe et de bonne
foi et qu’il croit naïvement pouvoir changer de système de gouvernance par la
moralisation dans la vie politique. Parce que Sonko est décomplexé, prêche la
bonne parole, il a des références comme Cheikh Anta Diop, Mamadou Dia, Sankara
et non Nicolas Machiavel et autres penseurs qui séparent la morale de la
politique dans sa manière de se frayer un chemin dans l’arène politique. Parce qu’il ressort qu’une certaine majorité
encore silencieuse s’intéresse beaucoup à son discours. Alors l’on cherche à le
présenter comme le fourbe de l’Assemblée. Il est insulté à chaque fois qu’il
signale avec des arguments et preuve à l’appui, des faits significatifs et
importants que le pouvoir dissimule ou cherche à cacher au peuple.
Pour
conclure, Sonko est jugé à l’étiquette, sur des préjugés et des à-priori
abusifs. Or, le travail qu’il abat à l’assemblée est important et salué par l’opinion
publique, cette majorité silencieuse et ces primo votants qui ne veulent plus
d’un pays «macky» synonyme de difficultés, abus de pouvoir, injustice. Aujourd’hui,
ceux qui ne sont pas dupes savent qu’une épée de Damoclès est au-dessus de sa
tête. Mais qu’on
ne s’y trompe pas, il n’est pas question de laisser ce pouvoir anéantir d’ici
la présidentielle tous les hommes qui portent l’espoir des populations lésées
et laissées pour compte.
Rokia
Pédro
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