mardi 20 février 2018

La liquidation des adversaires par le Macky:Sonko l’homme à abattre


Sonko l’homme à abattre après Karim et Khalifa



Macky Sall, président de la république du Sénégal
D’abord pourquoi dernièrement, cette offensive et tous ces tirs groupés contre le député Ousmane Sonko à travers les sorties médiatiques par des épigones harassés et accablés du "Macky" ? 
Une hypothèse plausible : à défaut de n’avoir rien trouvé en fouillant, fouinant, farfouillant dans les dossiers qu’il a eus à gérer durant les 15 longues années de sa carrière en tant qu’inspecteur des impôts, les détracteurs de Sonko ont du se consoler d’une bredouille complète. Le gars est clean comme il le prétend, une des rares exceptions dans ce milieu où, les fonctionnaires investis de pouvoir de contrôle s’enrichissent rapidement sans commune mesure. Il n’est pas facile de ne pas céder à la tentation, de fermer les yeux ou de mettre certains  dossiers de grosses pointures sous le coude et d’être ainsi récompensé. Hélas, rien. Ils n’ont rien découvert d’embarrassant pour le nouveau député, rien qui puisse l’accabler et qu’ils pourraient utiliser comme moyen de pression pour le faire taire et briser son élan. Malgré le fait que, les redressements les moindres de Ousmane Sonko soient estimés à plus de 2 milliards de francs Cfa. Et, combien de fois ô, il a craché sur des pots-de-vin offerts gracieusement. Des bakchichs s’élevant à plus de 200 millions de francs Cfa, refusés fermement et sans regrets. D’ailleurs, en témoigne son patrimoine  connu et déclaré publiquement qui se résume à une maison, bâtie sur deux étages, sur un terrain de 220 m2, sis à la Cité Keur Gorgui, laquelle villa  a été acquise en état de construction auprès de la SICAP-SA, au prix de quarante-huit millions de francs Cfa, à charge avant l’achèvement de  l’édification et qu’il n’a fini il y a deux ans. L’ancien inspecteur des impôts ne possède qu’une voiture acquise il y a cinq ans et est titulaire de deux comptes bancaires (à la BICIS et au Crédit du Sénégal). Dernièrement d’ailleurs, ce sont ses militants de la diaspora qui se sont cotisé pour lui acheter une voiture pour le parti Pastef dont il est président. Bref, ses contempteurs ont beau  creusé mais sans trouver de quoi l’attaquer sur le plan morale et éthique. Et, à cours d’arguments que font-ils ? Calomnier, jeter le discrédit sur lui.
Les contempteurs ont beau  creusé mais sans trouver de quoi l’attaquer sur le plan morale et éthique. Et, à cours d’arguments que font-ils ? Calomnier, jeter le discrédit sur lui.

Ousmane Sonko, député à l'Assemblée
Deuxièmement, la campagne pour la présidentielle a commencé en fait, du côté du pouvoir qui n’agit que pour un second mandat en essayant de déstabiliser ainsi ses concurrents. La stratégie de liquidation des adversaires politiques gênants et empêcheurs de tourner en rond a changé. Comment ? Maintenant, il faut tous les dénigrer publiquement. Mais même pour cela, les mauvaises langues n’ont pas d’arguments et s’y prennent lamentablement. Pendant ce temps, une analyse lucide et réaliste de la situation socio-économique du pays, conclurait objectivement à révéler que le sénégalais est à bout, à genoux, excédé par ces querelles partisanes et personnalisées alors que les priorités sont ailleurs. L’urgence est d’arrêter de mentir le peuple sur les scandales autour de contrats sibyllins sur les ressources minières, la cause des grèves récurrentes dans l’enseignement, de l’accalmie en Casamance, du front social en ébullition réclamant les cartes d’électeurs subtilisées, des cartes d’électeurs volées ou retenues volontairement, de la pénurie d’eau devenue récursive, -encore que l’eau est puante et colorée-. Sauf que nous avons en face des hommes politiques qui s’humilient, qui n’ont pas honte de se ridiculiser et qui ne courent que derrière des postes à conserver et des intérêts personnels à assouvir qu’en restant au pouvoir. Ce qui est hyper inquiétant puisque ces hommes sont censés représenter des institutions, occuper des hautes responsabilités. Mais ils sont dans l’agitation, la calomnie et leurs comportements portent clairement atteinte à la démocratie. Et, cette pratique qu’ils font du pouvoir est abjecte. Ils mènent un combat contre les défenseurs de la cause commune ; un combat qui n’engage en rien les populations.

Enfin, l’offensive contre Ousmane Sonko qui est un «cas», l’homme à abattre est tout à fait justifiée par la simple volonté d’élimination d’un homme politique singulier qui croit encore aux vertus et à la morale dans la gestion des affaires publiques.  Pourquoi ? Parce qu’il est jusque-là probe  et de bonne foi et qu’il croit naïvement pouvoir changer de système de gouvernance par la moralisation dans la vie politique. Parce que Sonko est décomplexé, prêche la bonne parole, il a des références comme Cheikh Anta Diop, Mamadou Dia, Sankara et non Nicolas Machiavel et autres penseurs qui séparent la morale de la politique dans sa manière de se frayer un chemin dans l’arène politique.  Parce qu’il ressort qu’une certaine majorité encore silencieuse s’intéresse beaucoup à son discours. Alors l’on cherche à le présenter comme le fourbe de l’Assemblée. Il est insulté à chaque fois qu’il signale avec des arguments et preuve à l’appui, des faits significatifs et importants que le pouvoir dissimule ou cherche à cacher au peuple.

Pour conclure, Sonko est jugé à l’étiquette, sur des préjugés et des à-priori abusifs. Or, le travail qu’il abat à l’assemblée est important et salué par l’opinion publique, cette majorité silencieuse et ces primo votants qui ne veulent plus d’un pays «macky» synonyme de difficultés, abus de pouvoir, injustice. Aujourd’hui, ceux qui ne sont pas dupes savent qu’une épée de Damoclès est au-dessus de sa tête. Mais qu’on ne s’y trompe pas, il n’est pas question de laisser ce pouvoir anéantir d’ici la présidentielle tous les hommes qui portent l’espoir des populations lésées et laissées pour compte.

Rokia Pédro


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