vendredi 28 août 2009

ÉLECTION DU PRÉSIDENT DE LA FÉDÉRATION SÉNÉGALAISE DE FOOTBALL



Quel est le candidat de la rupture ?
Le football sénégalais à genoux depuis la déroute de l’équipe nationale A, lors delà dernière coupe d’Afrique des nations au Ghana, tente de se réorganiser. Demain dimanche, tous les acteurs du football vont élire le nouveau président de la fédération sénégalaise, parmi les cinq candidats en lice qui sont Cheikh Seck, ancien international, El Malick Gackou, Aliou Cissé, Me Augustin Senghor et Oumar Diop. Les sénégalais en réalité n’attendent  pas beaucoup des dirigeants. Rien qu’à voir le profil des différents prétendants au poste de président de la FSF, certains ne cachent pas leur pessimisme mais d’autres chargent les candidats.
Après plus d’une année confié à une structure dite d’exception, le CNF (comité de normalisation du football), les dirigeants du football vont enfin procéder à l’élection du nouveau président et du comité exécutif de la FSF. Une nouvelle mise en place qui suppose un dirigeant mature et capable de faire preuve de grandeur pour taire toutes les querelles internes qui avaient conduit à l’échec du football en général. Ceux qui vont voter doivent faire le bon choix parmi les cinq candidats pour en élire celui qui sera capable d’opérer à la rupture que les sénégalais réclament tant et redonner cette confiance perdue depuis belle lurette à cause d’une crise récurrente. Normalement, ce choix si difficile devrait se faire sur la base de programmes présentés par les différents prétendants au titre. Cependant, force est de le constater, les différents candidats bénéficient du soutien d’associations et des mouvements et sportifs sur la base de simples affinités, sans audition aucune de leurs programmes. Ce qui fait penser à certains, que l’on va droit vers la même situation ayant conduit à la mise sur pieds du CNF, laquelle situation qui a d’ailleurs perdu le football sénégalais. Car, ainsi se présentent les candidats : El Malick Gackou bénéficie du soutien du Cncs et on lui prête par ailleurs celui d’autres hommes influents tapis dans l’ombre, Cheikh Seck a celui des anciens internationaux et Me Augustin Senghor issu du CNF a le soutien de Amadou Kane, président de l’Organisme national de coordination des activités de vacances (ONCAV) qui a même pris part à sa conférence de presse mercredi passé. Ne risque t-on pas de revivre des querelles d’intérêt de groupe ? Aussi, il existe une donne non négligeable devant forcément être pris en compte pour l’élection du prochain président de la FSF, c’est que le meilleur candidat pour la FSF devra être un homme méritant la confiance de l’Etat qui est tout le même le financier. Et, quel est le candidat le plus proche du pouvoir ?
Les sportifs sont en tout cas, tous attentifs à ce qu’il se passe et les sénégalais demeurent sceptiques quant à la bonne marche de la future FSF. Les cinq candidats qui se profilent à l’horizon ne rassurent pas en réalité les férus et amateurs du ballon rond. Un dirigeant comme Pape Massar Ndiaye, vice-président de l’ancienne fédération estime qu’une enquête de moralité sur les candidats devrait être faite auparavant pour élire un homme sérieux. «Hélas on devrait procéder à une enquête de moralité sur l’ensembles des aspirants au bureau exécutif afin de permettre aux acteurs du football de d’agir avec discernement et faire un bon choix. Car l’avenir du football sénégalais dépend désormais du président de la FSF. Se tromper sur ce choix c’est tout simplement revivre les mêmes problèmes» a t-il déclaré hier sur les ondes de la Rfm. Et, d’autres acteurs du football sénégalais lui ont emboité le pas en criant d’or et déjà, à l’hérésie dans la future composition du bureau exécutif de la prochaine FSF.
Pourvu que ceux qui restent pessimistes quant à la relance de notre football nationale, n’aient pas gain de cause et que le prochain président puisse réellement opérer à une rupture.
Rokhaya THIAM




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