La Fédération Internationale des Journalistes (FIJ) a demandé aujourd'hui la libération de Abdoulaye Tiémogo, directeur de publication de l'hebdomadaire indépendant le canard déchaîné accusé de "discrédit sur une décision judiciaire".
"Cette condamnation ne fait qu'empirer une situation déjà tendue politiquement" a déclaré Gabriel Baglo, Directeur du Bureau Afrique de la FIJ. "Les autorités nigériennes doivent plutôt détendre l'atmosphère actuelle" a-t-il ajouté.
Tiémogo avait été arrêté le 5 août 2009, suite à un article publié plusieurs semaines auparavant commentant la décision du procureur Abderamane Gayakoyi qui avait émis un mandat d'arrêt international contre l'ancien premier ministre, accusé de corruption. Tiémogo serait poursuivi pour "diffamation" pour avoir publié des informations dénonçant des surfacturations effectuées en 2007, au profit du ministre de la Justice, alors président de la commission nationale des droits de l'homme.
Le 18 août, Abdoulaye Tiémogo a été condamné à trois mois de prison ferme par le tribunal de première instance de Niamey, après avoir été brièvement détenu dans les locaux de la police. Malgré l'appel de la décision, Tiémogo est actuellement incarcéré à la prison civile de Niamey la capitale.
Le 1er août, huit directeurs de publication ont été interpellés pour avoir publié des informations relatives au fils du Président de la République en rapport avec l'obtention de permis de recherche minière.
La FIJ appelle à la libération immédiate et sans condition du journaliste et demande aux autorités nigériennes de mettre fin aux menaces et intimidation qui pèsent sur les journalistes au Niger.
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