jeudi 7 janvier 2010

L'Irak et l'Iran:vers un règlement d'un litige frontalier?

L'Iran et l'Irak annoncent avoir engagé un processus de négociations en vue d'apaiser les tensions autour d'un gisement pétrolier litigieux situé sur leurs 1.500 km de frontière commune. Lire la suite l'article Les ministres iranien et irakien des Affaires étrangères, Manouchehr Mottaki et Hochiar Zébari, se sont rencontrés pour évoquer la brève occupation en décembre par des soldats iraniens de ce champ pétrolier situé en Irak. Lors d'une conférence de presse commune à l'issue de cette entrevue à Bagdad, ils n'ont pas annoncé le règlement du litige mais Mottaki a déclaré que les forces iraniennes avaient reçu l'ordre de "regagner leurs positions antérieures". "Les troupes iraniennes ont amené le drapeau iranien et se sont retirées à une certaine distance", a confirmé Zébari, laissant entendre que ce retrait restait insuffisant. Le chef de la diplomatie irakienne a précisé que les deux parties étaient convenues de "normaliser les conditions à la frontière et de rétablir les choses comme avant". "Nous avons eu un problème, ce problème est toujours pendant mais nous voulons le résoudre", a ajouté Zébari. Interrogé sur une éventuelle médiation des Nations unies, Zébari a répondu: "Ce ne sera pas nécessaire d'avoir recours à l'Onu (...) parce qu'il y a des solutions bilatérales". L'occupation du puits désaffecté de Fakka, dans la province irakienne de Mayssane, dans le sud-est du pays, avait alarmé les marchés pétroliers mondiaux. L'Irak et l'Iran se sont livré dans les années 1980 une guerre meurtrière à propos de leur frontière. Mottaki a déclaré que Bagdad et Téhéran avaient engagé des négociations techniques qui se poursuivraient dans les semaines à venir. Foré en 1979, le puits de Fakka a produit jusqu'à 3.000 barils par jour mais il est désaffecté depuis la guerre Iran-Irak de 1980-88. L'ensemble du complexe pétrolier de Mayssane recèlerait quelque 2,5 millions de barils. L'an dernier, l'Irak a vainement tenté de le vendre à des compagnies pétrolières étrangères, qui ont jugé l'investissement trop risqué. Source/ Reuters

Aucun commentaire: