mercredi 9 mai 2018

Commémoration de l'abolition de l'esclavage à Vilers-Cotterêts ce 10 mai

Franck Briffaut (Front national) maire de Villers-Cotterêts refuse de célébrer la journée nationale de commémoration de l’esclavage, qui se tient chaque année le 10 mai.
Mais cette année, la cérémonie se tiendra au château pour la toute première fois. Et, demain donc, ce sera sous le haut patronage  de l’Élysée qui a donné son autorisation pour que cela se passe dans les lieux indiqués. Cependant, le président Emmanuel Macron n'y sera pas. Néanmoins, plus de 250 personnes y sont attendues. 

jeudi 3 mai 2018

Sénégal vers un forcing dès le 1er de la présidentielle

Présidentielle en février 2019:  Macky veut passer dès le 1er tour

Front social en ébullition Macky se plait bien dans cette situation de chaos suite à sa loi sur ce parrainage qui apparait clairement comme le filtre idéal, la mise en œuvre parfaite et légalisée des conditions pour se présenter à l'élection présidentielle. Il semble clair que son projet, -qui n'est même plus masqué-, est de réduire à néant l'opposition dans le but de se faire réélire...dès le 1er tour.



Mais c'est clair comme de l'eau de roche ! Entre emprisonnement des adversaires politiques, tripatouillage de la constitution ayant abouti à la loi sur le parrainage, interdiction ou répression des marches non autorisées, Macky est décidé et est prêt à tout pour un second mandat, sans se soucier d'y mettre les formes. Et ce, dès le premier tour, quitte pour cela à réprimer par la force toute manifestation hostile à son ambition, son plan préétabli qu'il déroule depuis lors à merveille. 
Parce qu'il aura compris qu'un deuxième tour lui sera   forcément fatal, quel que soit l'adversaire qu'il aura en face. Il sait pertinemment que l'opposition n'hésitera pas à faire bloc pour le battre. 
D'ailleurs, cela se confirme quand on apprend que, sa récente visite privée en France a surtout été effectuée pour demander des faveurs à la France dont une particulièrement dans ce sens ; Macky Sall aurait demandé à Macron "que la France n'envoie pas d'observateurs lors de la   prochaine présidentielle de février 2019". Qu'est-ce que cela veut dire en d'autres termes ? Que Macky ne veut ou ne compte faire aucune transparence dans l'organisation et le déroulement du scrutin ? Il était venu s'assurer du soutien de la France, histoire de légitimer plus tard facilement un forcing en gestation. Sauf que, Macron aurait été on ne peut plus ferme malgré une certaine courtoisie et diplomatie. Il aurait fait comprendre à son homologue qu'il a été élu par les français pour gérer les problèmes des français. En clair, et dans un langage non diplomatique, qu'il a mieux à faire que de s'immiscer dans les affaires sénégalaises. Macky serait-il alors lâché par la France ?

Autre élément qui conforte dans l'idée que Macky prépare un forcing pour passer au 1er tour, c'est que dans ses discussions avec Macron, il aurait été question d'accords de l'armement. Il voudrait, comme annoncé lors de son discours à la veille de la fête d'indépendance, équiper les forces de sécurité (la police, l'armée etc). Est-ce pour leur faire les yeux doux en vue de la présidentielle ? En tout cas, tant que l'armée restera fidèle au président la répression sera de mise. Plausible. 

Cependant, à ce sujet aussi, Macky se serait encore heurté à une réponse négative de l'Elysée. On lui aurait rétorqué que pour négocier des contrats d'armement, il faudra revenir lors d'une visite officielle et respecter ainsi les procédures existantes à cet effet. 
Vu de l'extérieur Macky Sall, a semblé plus affecté d'avoir été hué en France que par la guérilla urbaine qui a régné au Sénégal le 19 avril, quand la police réprimait violemment la manifestation contre le projet de loi sur le parrainage. Car, comme pour se dédouaner de toute responsabilité relative aux probables débordements de ce jour-là, il tenait à être à Paris alors qu'il ne s'agissait pas d'une visite officielle. Et, il a sonné la grande mobilisation du côté de ses militants et alliés qui ont manqué d'en venir aux mains avec les manifestants de l'opposition qui étaient dans les rues de Paris pour décrier la loi sur le parrainage. 
Le moins que l'on puisse faire, sans être alarmiste ou pessimiste, c'est de se préparer à une campagne électorale qui s'annonce ardue, à un scrutin qui se déclare difficile et très compliquée au regard de tout ce qu'il se passe actuellement dans le champ politique au Sénégal. Etant donné que les signaux sont au rouge dans tous les domaines, l'enseignement, la santé, l'éducation...et que le front social est en effervescence. 
D'aucuns appellent la société sénégalaise à prendre ses responsabilités et à se lever pour défendre ses droits et ses acquis démocratiques fortement brocardés et bafoués par Macky Sall. Mais comment, quand on sait que le peuple sénégalais est réputé pacifique et passif, mais surtout démoralisé et découragé actuellement, presque résigné ou anesthésié face à l'oppression exercée par le pouvoir ?
D'autres prônent une résistance passive et bien organisée en assiégeant l'assemblée ou la rue ; où il ne sera laissé à Macky et à son pouvoir que le choix de céder à la volonté du peuple ou celui de réprimer dans la violence et de s'attirer dans ce cas, la foudre de la communauté internationale. 
L'opposition tourne en rond sans que ses leaders ne puissent taire leurs égos pour adopter une stratégie commune ou une fédération forte pour lui faire face. Par conséquent, de maigres chances de venir à bout d'un adversaire qu'il faut tout de même admettre coriace.  Un régime qui ne se cache plus de réprimer par la force quasiment dans la terreur et qui tente de morceler l'opposition, de la dissuader à agir plus en avant.

lundi 30 avril 2018

Sénégal présidentielle 2019 - Vers la candidature unique de l'opposition?



On y est presque ! Cap sur la présidentielle de février 2019 ; politiques, activistes et membres de la société civile sont comme en pleine campagne électorale. Tandis qu'il ressort clairement que dans sa démarche Macky Sall s'accroche au pouvoir et cherche une victoire dès le premier tour, actuellement, la candidature unique enthousiasme plus que les autres schémas et propositions émises par ses concurrents. Du moins c'est le constat fait d'après un petit sondage sur facebook de l'activiste Cheikh SaadbouKébé. 




Et, ce ne sont pas les schémas, idées et propositions pour une alternance au sommet de l'Etat qui manquent. Tous les moyens sont bons pourvus que cela aboutisse au départ de Macky Sall, si bien que certains agitent carrément les idées d'une grève générale combinée à la destitution du président et de l'Assemblée Nationale et celle d'une candidature unique de l'opposition et d'un quinquennat unique. Il s'agit pour d'un mandat cinq ans quinquennat qui aura le même contrat qu'un gouvernement de transition où il sera amputé de beaucoup d'attributs superflus aujourd'hui décriés par les opposants et lesquels pouvoirs étant de trop ont d'une certaine manière,
conduit à des dérives et comportements autoritaires.



L'activiste Cheikh Saadbou Kébé

Ainsi, il ne nommerait plus les DG, PDG, PCA, magistrats, juges... et ne devrait en aucun cas gérer les ressources naturelles, les contrats etc. Et, ce président risque à tout moment la destitution si au bout d'une année d'exercice du pouvoir, il ne respectait pas le contrat préétabli avec le peuple. En plus, il serait traduit en justice.  
Les activistes et autres facebookeurs avaient le choix entre cette proposition ci-dessus citée et une autre idée qui consistait à une grève générale dans tous les secteurs stratégiques du pays, suivie d'une destitution du président de la république et de la dissolution de l'Assemblée Nationale. Une étape après laquelle il faudra alors mettre sur place un gouvernement de transition qui ne signera cependant, ni décret ni ne fera d'ordonnances mais dont le rôle sera juste d'assurer le fonctionnement de l'Etat, de payer tous les salaires, convoquer une constituante pour l'amendement et le cautionnement d'une nouvelle constitution.   
Toujours dans cette lancée, le système sera changé et verrouillé de sorte à libérer le pouvoir judiciaire et législatif. Le mode scrutin pour les législatives et les municipales ne sera pas en reste. Puisque, selon la proposition de ces activistes, il va être changé afin de permettre plus effective la  représentativité et la légitimité  des élus locaux.  

vendredi 20 avril 2018

Parrainage inopportun au Sénégal


Le parrainage passe, mais qui a perdu?

La loi sur le parrainage est votée sans débat. Pfff ! Ils disent que nous avons perdu. Par nous, entendez tous les citoyens Sénégalais épris de justice et passionnés par le Sénégal, animés par des sentiments patriotiques. Au fait, qu'avons nous perdu? Quoi ? La bataille de de mobilisation contre la loi sur le parrainage ?


Admettons. Si ça peut consoler cette minoritaire bande de politicards et leurs ramifications ayant pris en otage le pays. Mais en réalité, nous patriotes sénégalais, qui élevons la voix et nous engageons dans ce combat citoyen pour relever notre cher Sénégal actuellement à genoux, nous qui œuvrons, ou alors, nous qui avons au moins le mérite d'essayer d'agir pour libérer le Sénégal qui est sous de l'emprise de cette caste d'arrivistes de politiciens, nous avons une connaissance claire et réfléchie de la lutte engagée, menée et qui ne fait que commencer.
Certes, le forcing a prévalu, nous n'avons pas pu faire échouer ce projet de loi inopportun et inconvenant. Mais tout de même, il y a de quoi se réjouir. 


Puisque les graines de patriotisme semés dans la conscience de cette jeunesse sénégalaise sont en train de germer avec passion, bientôt l'éclosion. Puisque personne n'est sans savoir que maintenant les populations sont clairvoyantes sur les enjeux du moment. L'éveil des consciences portera ses fruits. Car, même si elles ne peuvent pas entrer dans les détails techniques, elles abordent la question des ressources minières bradées par le gouvernement, des scandales de l'Etat sur le pétrole et le gaz. Elles s'intéressent à l'or de Sabadola extirpé du pays tous les jours dans des conditions floues. Elles commencent à rejeter les politiciens traditionnels qui ne font que se relayer au sommet depuis 1960. Enfin, elles remettent en cause le système et manifestent le désir de à le changer complètement pour mettre en place un nouveau type de dirigeant qui corresponde au plus près au modèle qu'elles souhaitent. Donc, un pas de géant que notre peuple à fait, un pas de géant que le sénégalais lambda a posé. Et, c'est grâce à une lutte organisée et coordonnée à travers les réseaux sociaux que mènent des compatriotes engagés, des citoyens patriotes, fiers d'être sénégalais vivant au pays ou contraints par des raisons économiques de s'exiler pour aller chercher la pitance vers d'autres cieux plus cléments.
Dès lors, qui a perdu ? Les sénégalais qui ont été dans la rue pour manifester leur désaccord sur ce projet de loi ou les gouvernants qui ne perdent rien pour attendre février 2019, au vue de cette détermination, cette fermeté et cette décision des populations d'en découdre avec eux à la prochaine présidentielle? Qui a gagné au final?

Macky Sall quémande le soutien de la France

Pour quitter le Sénégal en des moments aussi critiques pour un voyage à Paris, le moins qu'on puisse dire c'est que ça devait être super important.
On en sait désormais un peu plus sur les raisons pour laquelle Macky a lâchement abandonné le Sénégal pour quelques jours, au pays de Marianne où il séjourne depuis mardi dernier.
Sall est venu quémander le soutien de la France. D'après nos sources, proches de la DCRI (ex renseignements généraux), en fait " le président sénégalais est venu demander le soutien de la France. Pas de confirmation officielle de la France dans le soutien. Une première de mémoire de mes contacts. Avant la France confortait le pouvoir en place afin de défendre ses intérêts économiques. Cette fois ci apparemment ce ne serait pas le cas".
En d'autres termes, Macky Sall s'en son pouvoir vaciller avec cette loi sur le parrainage adoptée hier par une majorité mécanique à l'assemblée nationale par 120 députés de la mouvance présidentielle qui ont tous trahi leur mission. Mais rien d'étonnant quand on sait comment ils sont parvenus à accéder à cette fonction.
Bref, Macky a donc peur. Peur de perdre le pouvoir et de se retrouver en prison? Peur de se voir déloger du palais par le peuple qui gronde, la rue? Tout à l'heure à 18 heures il sera reçu à l'Elysée par Macron. C'est pas exagéré de dire que l'avenir de son règne se décidera là bas.
Pitoyable

mercredi 11 avril 2018

Idy est-il meilleur que Macky ?




Face à Macky pour 2019

Ah Idrissa! Comment, actuellement, ne pas parler de lui en abordant la politique au Sénégal !  Stratège ou bon comédien? Bon communicateur, ça au moins c'est sûr. Son opération de communication se déroule comme sur des roulettes. A chacune de ses sorties bien calibrées, il fait parler de lui à travers des formules dont lui seul connaît le secret, des infos ou pseudos révélations distillées publiquement sur des airs d'un repenti, un homme apaisé, pardonneur et tempéré...

Bref, Idy se sent vraiment bien dans ses nouveaux habits de leader de l'opposition taillés sur mesure par Macky Sall qui, en éliminant Khalifa Sall et Karim Wade lui a balisé le terrain.  


En 2019, avec la condamnation de Khalifa Sall, une nouvelle donne dans le champ politique, Idrissa Seck se positionne sans conteste le meilleur challenger de Macky. Bien sûr, il y a Sonko qui séduit et dont le parti connait une grosse vague de massification. D'ailleurs, il va falloir désormais et indéniablement compter avec lui dans les schémas et autres calculs politiques. Seulement pour beaucoup, le leader des Patriotes n'est pas encore à une élection près de sa carrière débutante. Il pourra être «roi» dans un avenir proche, -en 2024 probablement et raisonnablement-, mais actuellement sauf extraordinaire, Sonko sera forcément faiseur de roi.
Tandis que cette fois-ci, il joue sa dernière carte. Paradoxalement, il semble plus confiant qu'en 2012 lorsqu'il se croyait ou voulait convaincre qu'il était "The 4 President". En effet, l'ancien édile de Thiès parait bien plus proche de son but que jamais. Conscient que dans l’hypothèse d’un deuxième tour face à un Macky Sall, détesté et contesté de toute part, il pourrait réussir à réunir toute l’opposition ou son écrasante majorité autour de sa candidature. Parce que le mot d’ordre (tacite bien sûr), c’est «tout sauf Macky en 2019». Pour beaucoup si jamais Macky Sall se retrouvait face à Idy au second tour, le choix serait vite fait, et ce serait en faveur du Thiessois.


Également, Idrissa Seck n’apparaît pas s’alarmer ou s’effrayer de subir les affres de Macky Sall à l’instar de Khalifa Sall, Karim Wade et d’autres opposants aujourd’hui muselés ou certains tenus à carreau par des affaires scandaleuses étouffées exprès pour les contraindre à «transhumer». Il semble exonéré pour l’heure.  
Tout semble par conséquent, se dérouler dans le sens de permettre à Idy d'accéder à la magistrature suprême. Évidemment, il n’est pas le seul candidat opposant méritant, mais les seuls autres supposés capables de lui faire ombrage sont disqualifiés, du moins pour le moment. Le reste de l’opposition étant subdivisé, morcelé en partis éclatés et secoués par des distensions en interne, miné par atermoiements latents autours d’intérêts personnels, de calculs politiciens sur de possibles alliances et coalitions pour un partage futur du pouvoir. Ou alors composé de néophytes en politiques,  sponsorisés par des lobbies extérieurs qui ne sont que friands de toutes ces richesses et ressources minières découvertes au Sénégal.  Beaucoup de points militant en sa faveur, certes. Mais..., parce qu’il y a effectivement un hic, que faire de son passif si récent, toutes ces zones d’ombre sur ses relations avec Wade père et fils, le supposé protocole de Reubeuss, son train de vie… ? 


Nonobstant tous ces avantages qui plaident pour Idrissa, l’on se demande si ces atouts sont suffisants pour convaincre et faire oublier son lourd passif dont le protocole de Reubeuss est le plus illustratif ? Idy traine des casseroles et maintient le flou sur son patrimoine etc. Et, il doit des réponses aux populations sur le dossier des chantiers de Thiès même s’il a obtenu un non-lieu sur cette affaire.


En plus, lors de sa dernière sortie diffusée sur la chaine TFM, Idy a révélé sa position sur une des préoccupations majeures du moment, à savoir la question du franc Cfa. Son avis est que : «le système du franc CFA en tant que monnaie a un avantage pour des pays comme le Sénégal». D’aucuns y voient un clin d’œil subtil fait français aujourd’hui perçus comme des «néo-colons», une manière de les rassurer d'une certaine collaboration future d'où découlera un soutien ou une légitimation d’un règne au cas où... ? Sa posture ne rassure pas, ne présage pas une rupture par rapport à ce qu’il se fait actuellement avec Macky Sall qui a remis le pays aux mains des occidentaux.


Aussi, Idrissa a beau mettre de l’eau dans son vin, faire bonne figure,  toujours est-il qu’il laisse percevoir une certaine volonté d’en découdre avec ses adversaires politiques une fois au pouvoir. Beaucoup de comptes à solder. Et, où est l’intérêt du Sénégal dans ces considérations ?


Enfin, attendons que passe la tempête parrainage pour reparler de tout cela.