samedi 30 décembre 2017

Ce que je retiens de Macky Sall en 2017


Sénégal – Une mouvementée année 2017



Le management de Macky Sall s’est avéré un leadership basé sur la peur, la coercition, l’emprisonnement, bref, une méthode violente et quasiment dictatoriale, qui n’a pas pour autant aidé à l’émergence encore moins à un développement dans quelque secteur que ce soit. De 2017, voici ce que j'ai retenu du Macky.

Le pays a connu des situations,- jusqu’à son régime-, inimaginables, mais aujourd’hui péniblement vécues par des populations impuissantes et dans un désarroi total. C’est le cas de l’absence totale sur tout le territoire national, pendant bientôt un an, de machine de radiothérapie. Et, sur d’autres registres, l’on décompte des scandales à n’en plus finir ; nébuleuse sur les contrats miniers, clanisme dans l’administration, élections législatives dans une désorganisation inédite etc.

Bref, aucune créativité pour employer une jeunesse désœuvrée, que le gouvernement fait temporiser à travers des projets futuristes inopportuns (le TER), futuristes et gouffres financiers. Des projets dilatoires et repoussant les échéances et urgences à chaque fois, passant du coup à coté des latentes priorités qui sont négligées.  

Présentement l’énigme, c’est comment se libérer de cette peur des conséquences des actes nous n’osons pas poser, ces initiatives qui s'imposent et que personne n'a encore le courage de prendre; descendre sur le terrain, apporter la réponse qui sied au comportement du pouvoir.
L’ascendance ou l’émergence du Sénégal ne dépend plus, ou du moins, n'a jamais dépendu, en réalité, des hommes politiques qui, à y voir de plus près, ne sont mus que par des intérêts strictement personnels. 
Car, rêver de gloire,  laisser son nom à la postérité,  l’inscrire en règle d’or dans le livre d’histoire du Sénégal à travers des actes forts de patriotisme et d’altruisme, ce n'est plus la préoccupation du politicien sénégalais. Les rares hommes "politiques"  qui naïvement veulent ressusciter, dépoussiérer ces valeurs qui en temps normal, sous-tendent toute nation, sont taxés de néophytes égoïstes voulant faire cavalier seul, se prenant pour le messie. La gloire a cédé sa place à aux ambitions personnelles et au désir d'enrichissement démesuré, pour finalement une sorte de flétrissure des mœurs.

Please, Macky qu’en 2018 !

2017 s’achève difficilement. Vivement qu'en 2018, ces milliers de malades de cancer qui attendent péniblement l'arrivée de machines de radiothérapie soient soulagés en ayant des soins adéquats chez eux au lieu de devoir se rendre jusqu'au Maroc.
Que Macky Sall s’entoure de personnes plus jeunes et dynamiques, mais surtout en contact avec le Sénégal réel ; ce Sénégal où dans certaines familles qui jadis pourvoyait aux trois repas quotidiens, ne se contente plus que d'un déjeuner. Et, quel déjeuner ! Ce Sénégal où des jeunes diplômés peinant à trouver le premier emploi,  deviennent conducteur de moto Jakarta, ce Sénégal où des bacheliers ne sont pas orientés l’université et donc aucune possibilité de suivre des études supérieurs, tandis que d’autres plus désespérés empruntent la voie de la mer malgré tout le danger qu’ils en connaissent pour se retrouver vendus come esclaves en Libye.

Qu’en 2018, les cartes d’électeurs soient toutes distribuées à temps et que l’on se penche plus sereinement dans l’organisation de la prochaine présidentielle. Qu’un sincère et transparent dialogue politique soit établi entre le pouvoir, l’opposition et la société dite civile.

Que cette, à l’Assemblée Nationale, cette majorité composée de députés de l’APR et des partis alliés se ressaisisse pour se rendre compte qu’il est grand temps de se pencher  sur les réelles préoccupations des sénégalais. 
En attendant que d'autres sénégalais formulent leurs vœux pour le Sénégal. 

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