Regain de violence dans le sud du Sénégal
Qui
se cachent derrière cet assaut meurtrier ?
Le processus de paix en Casamance, dans
le sud du Sénégal est sérieusement remis en question avec l’attaque meurtrière
samedi dernier où treize coupeurs de bois ont été tués par une bande armée non encore
identifiée. Qui est l’auteur de ce crime odieux ? Entre le MFDC, un groupe
de mercenaires ou une manœuvre malsaine de politiciens tacticiens, ce ne sont
pas des présomptions qui maquent ?

Le
Mfdc est fortement soupçonné, du moins son aile radicale dirigée par César
Atoute Badiate. D’aucuns voient à travers cet acte barbare la marque d’une
certaine aile radicale des indépendantistes. Et, ceux qui pointent du doigt le Mfdc soutiennent
qu’une tension de trésorerie expliquerait cet acte abject. Avec le départ de Yaya Jammeh,
les rebelles manqueraient de moyens financiers et chercheraient à se faire
entendre pour inviter le gouvernement au dialogue.
Le Mdfc disculpé ?

Actes de mercenaires ?
En
même temps, cet événement douloureux, n’est ni plus ni moins qu’un acte de
mercenaires ; mais des mercenaires à la solde qui ? Parce que les
personnes tuées n’ont pas été détroussées, ont ne leur a rien pris, même pas le
peu d’argent qu’elles détenaient par devers eux, elles n’étaient ni riches ni nanties
mais de simples citoyens qui cherchaient de la pitance en cherchant du bois
pour le revendre à des particuliers. Par conséquent, ce ne serait pas un modus
operandi des rebelles. En plus, d’après
le récit d’une des sept personnes qui s’en sont tirées, les assaillants étaient
armés de kalachnikovs. Or, ces fusils d’assaut, sont connus pour être utilisés
par tous les mercenaires rebelles dans la zone ouest africaine. Ce qui conforte
l’hypothèse du trafic de bois qui pourrait être à l’origine de cette attaque meurtrière.
Des chinois séviraient dans la forêt pour l’exploitation du bois de manière subreptice.
D’où, au-delà du trafic du bois, des
interrogations légitimes les interrogations sur l’exploitation des ressources
minières
Cpc ou peacebuilding suspect
Enfin la dernière hypothèse, la plus cynique et peut-être plus impertinente, est celle de manœuvres
malsaines à visées politiques. La paix était menacée en Casamance et
les prémices étaient visibles. L’exploitation du zircon dans la zone risquait de
réveiller les vieux démons de la guerre. Le président Macky Sall, conscient ou non des enjeux dans la
zone, a semblé préférer sa politique de l’autruche, comme s’il n’avait pas perçu les signaux émanant
de cette situation. D’ailleurs certains,
adeptes ou non de la théorie du complot, voient la main cachée du pouvoir dans
cette attaque. Leurs doutes sont
plausibles et sur quoi se fondent leurs suspicions ? D’abord, Macky Sall
qui n’a jamais abordé le sujet de la Casamance depuis 2013 en a parlé dans son
récent discours de fin d’année. Pourquoi la Cpc ( consolidation de la paix) ou
peacebuilding d’un coup ? Détenait-il des informations sur ce qu’il se
préparait ou sur la situation dans la zone ? Cherchait-il à justifier d’avance
ce qu’il allait se passer ? Avec les RG et la collaboration avec les
occidentaux, les rapports réguliers qui lui parviennent, n’avait-il pas une
certaine longueur d’avance sur tout le monde ? Au mois de septembre (voir
sur www.lastleaks.wordpress.com,
Message au président Macky Sall de la part de la Reine de la Sénégambie), des
casamançais l’avaient accusé de leur avoir déclaré ouvertement la guerre par le
fait d’envoyer l’armée à Niafrang pour l’encadrement de l’exploitation du zircon.
En
attendant les développement de l’enquête en cours, le Sénégal est sous le choc
et pleure ses 13 victimes.
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