Vers la présidentielle 2019-
Qui pour démettre Macky Sall ?
Pour une première fois dans le paysage des lives «facebookiens», Adja Samyr Seck, du
groupe Pétroteam Monde a mis les pieds dans le plat en choisissant comme
sujet pour son direct, la notion de
troisième voie, un thème d'un niveau assez relevé qui fait époque sur les
réseaux. Certains activistes sont pour. Et
ce ne sont pas les arguments qui manquent.
Quel modèle politique, porté par qui et dans quel cadre ces
activistes proposent-ils la troisième voie au Sénégalais?
Par Rokia Pédro
Partis d’un historique de la
politique sénégalaise depuis les années 60, ils estiment que cette oligarchie
ne sévit que depuis trop longtemps et qu’elle a fait montre de ses limites. Dés
lors il faudrait rompre avec ces dirigeants issus de cette caste de politiques
véreux qui ont pris en otage le pays dilapidant au passage ressources
nationales et deniers publics au pays de la Téranga. «Le temps est venu de rendre le pouvoir au peuple et voir dans quel cadre
ou consensus dérouler un programme établi par la population porté par des
acteurs bien choisis», dira un participant qui par ricochet, a fustigé la
représentativité du peuple à l’Assemblée Nationale désormais altérée par le
pouvoir qui s’est substitué au peuple pour mettre ses propres députés.
Finalement
cette troisième voie se limiterait-elle simplement à l’application des
conclusions des assises nationales ? Non, selon ses souteneurs qui
explique que : «le projet aura
besoin d'une réactualisation, mais il souligne un fait, au regard des ses
conditions d'élaboration et de modus operandi. La troisième voie pointe du doigt
l'establishment politique économique et social. Elle exige une mise à mort du
moins des anciennes pratiques, sinon le régime de monopoles des partis
politiques, dans le système démocratique dit représentatif et exige une implication directe des citoyens en
tant que constituant».
Ainsi, ce ne sont pas les thèses
pour donner raison à la troisième voie qui manquent. Les partis politiques ont
atteint leurs limites, et ce n’est pas un messie qui sortira le Sénégal de sa
situation navrante actuelle. Selon ce choix, la force revient au peuple, aux
populations qui doivent s'organiser pour prendre le pouvoir. La troisième voie
devient le passage incontournable pour permettre aux citoyens d'être
constituants et mandants et révocateurs, «avec
des pouvoirs de contrôle direct, d'évaluation et de sanction».
Mais dans un contexte si
particulier au Sénégal, devrait s’attendre ou comprendre par troisième voie un
modèle social-démocrate, un modèle libéral ou alors un modèle nationaliste ?
Ces activistes précisent qu’ils sont loin d’opter pour une coloration au modèle
prédéfini. Adja Samyr Seck et ses acolytes préfèrent une troisième voie,
disons, «transversale et citoyenne qui
transcende les limites idéologiques préexistantes», l’objectif d’après eux,
étant de valoriser le citoyen et le remettre à sa place dans l’architecture
républicaine. Ce serait ainsi, «une
réflexion depuis la base, une consultation populaire, systématisée au moyen
d'une délibération collective consensuelle qui met le cap et oriente la
boussole vers le seul intérêt général».
Trop idéaliste diront
certains. Car, dans ce cas de figure précis, qui portera cette troisième voie et
dans quel cadre le mettre en place concrètement ? Par des unités citoyennes par
exemple ? Le concept n’est pas encore clairement défini et sa matérialisation ou
concrétisation semble encore en gestation. Ce sera manifestement défini via des
modalités pratiques, justement, par les composants de cette troisième voie.
Par contre, d'autres trouvent qu’un procès assez dur est ainsi fait aux politiques par ces stimulateurs de la troisième. Ils sont d’avis qu’il est tout même fondamental de reconnaître que ces politiciens bien que décriés, font partie des populations. Faudrait pas trop vite s’emballer, et que cette troisième doit être pensée, mais à condition de ne pas tout jeter à la poubelle parce que le Sénégal a tout de même connu de dignes représentants de sa démocratie. Et, quelque part d’ailleurs, Petroteam relativise à propos de la troisième voie qu’elle prône se situe : «à la lisière de la fin du régime des partis, à l’exclusion du fascisme et de la taxonomie réductrice qui voue aux gémonies tout politique, d’une part, et d’autre part à la nécessité de trier sur le volet les groupes humains qui présentent les caractéristiques, en termes de compétences techniques et de conscience politique en congruence avec l’éthique de responsabilité qui surdétermine les conditions de son éclosion».
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire