Dernièrement au Sénégal, pas un jour ne passe où il n'est pas fait état d'un enlèvement d'enfant. Certains sont mêmes arrachés des mains de leurs parents dans les maisons. La psychose a envahi toutes les familles et avec les moyens limités de la police, les parents ne savent plus à quels saints se vouer. Les discours de compassion, de dénonciation etc se succèdent surtout du côté de l'opposition qui rejette tout sur le gouvernement qui a fait montre d'une incapacité révoltante de protéger les citoyens sénégalais.
Ousmane Sonko, un leader de parti de l'opposition a sorti un communiqué adressé à ses compatriotes où il va jusqu'à proposer la peine mort et des sanctions pénales lourdes pour qui s'en pendrait à un enfant; "l'instauration de la peine de mort contre tout acte d'homicide volontaire sur un enfant mineur. Et une peine lourde minimale de 20 ans assortie de travaux forcés et sans possibilité de remise pour tout acte de viol commis sur un enfant de moins de 10 ans".
Les enfants sont les personnes les plus vulnérables de la société, surtout au Sénégal, mais hélas il leur manque des éléments basiques que sont la surveillance et la protection. Souvent laissés à eux-mêmes dans les rues, ils mendient, font les petites courses et autres travaux ménagers tellement banalisés que cela n'émeut plus personne.
Avec cet épisode de rapts, enlèvements souvent suivis de meurtres,les parents sont inquiets et ne savent pas à qui s'en remettre. La police "ne peut pas mettre derrière chaque gosse un policier" selon le ministre de l'intérieur. La rumeur accuse les politiciens de procéder à des sacrifices en vue de l'élection présidentielle prochaine (24 février 2019).
"En tant que parent, je suis très inquiet, à l'image des millions de Sénégalais, qui laissent leurs enfants partir à l'école tous les jours ou aller jouer avec leurs amis du quartier"a déclaré ce député qui au m^me titre que tout parent sénégalais, s'indigne. Mais c'est non sans faire de griefs à l'endroit du gouvernement qui fait preuve "d'amateurisme, de mépris et de l'inertie de l'État et ne fait semblant de bouger sur des questions sociétales vitales que lorsque la clameur populaire grossit", selon Ousmane Sonko qui a promis de porter prochainement une proposition de loi pour le durcissement des sanctions pénales.
Pour le moment, tout le monde lance un appel à la vigilance et à la solidarité face à cette forme de "terrorisme" qui nous frappe le Sénégal.
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