jeudi 29 mars 2018

Idrissa Seck démasqué

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À bien écouter idrissa Seck, dans sa posture de revenant répanti, la miséricorde comme mantra, passons sur son opération de charme, en demie teinte de vitriol et de miel en direction de la France et de ses multinationales, du CFa et de son approche réformatrice à la marge, exposé avec une doigtée d'un équilibriste dont les politiciens en sont les seuls à disposer du secret, il est clair comme de l'eau de roche, que les français ont de sérieux doutes et sur leur préfet tropicalisé, et sur la mise à opter pour 2019.
Par Aguibou Diallo


La panique française contre l'ingénuité sénégalaise
Le sieur Idy semble avoir réussi la prouesse de faire d' une pierre deux coups : rassurer les français et dégarnir aux yeux de la peuplade sunugalerienne cette réputation de méchant rancunier qui lui colle à la peau, les versets aidant, agrémentés de références à nos proches aïeux tant déclamés, et si souvent (in) suivis ou inécoutés .
Au fond, ce qu'il convient de retenir, comme moralité de toute cette théâtralité, qui se joue à l'insu des sénégaleriens, est que les événements se suivent et se répètent, sans que l'on ne daigne lever le petit doigt pour y couper court.
Rassurer les français et dégarnir aux yeux de la peuplade sunugalerienne cette réputation de méchant rancunier qui lui colle à la peau...


Aguibou Diallo, Président PETRO-TEAM Monde
Hier Macky nous a été vendu satrape aux atours d'un libérateur d'une peuplade prise dans les serres indécrottables d'un "césariste dynastique". Et la peuplade enjouée de sa supposée force, en vérité, inerte, mais que la cristallisation hystérisante, au travers diverses actions de mobilisation, voire même de chienlit, donnait à croire qu'elle se choisissait son président. Exit Wade et Macky in. Telle fût l'induction sinusoïdale à laquelle nous ont menés les pantins politiciens et les metteurs en scène de la métropole, politiques et affairistes confondus.

Dès lors, que la jument macky se révéla impotent, en dépit de tous les gages envers ses bienfaiteurs et au dépend de sa peuplade, il y'a de quoi inquiéter les français. Pas assez de subterfuges, pas plus de désinvolture ne lui ont suffi pour convaincre de sa disqualification.

 Quid des contrats leonins à propos des hydrocarbures ? De la radiation de fonctionnaire indûment et d'embastillement d'opposants? De désorganisation d'élections et référendum ? Des opérations de charmes en direction des chefferies religieuses ? Rien y fait !
La défiance ne faiblit pas, au contraire plus il en rajoute, mieux s'en porte-t-elle ! Et la démission du juge Ibrahima Dème semble, du point de vue métropolitain, porter le dernier coup de grâce qui sonne le glas du desamour, il y a peu embryonnaire, et à présent réel que la métropole semble bien décider à renvoyer au satrape Macky.

En politique, le hasard n'existe pas, moins encore d'acte isolé et, comme on le dit si souvent, ce ne sont à de vieux singes qu'on va apprendre à faire des grimaces. Sous ce rapport, l'appel à candidature adoubable par la métropole semble être remis sur la place.


Et le prétexte est tout trouvé au travers des conditions préparatoires des élections, aussi bien avec le sabotage des enrôlements que cette captieuse histoire des parrainages. Les mêmes causes induisant aux mêmes effets, un peu petit soupçon de pesage du rapport de force, fait penser que Macky, tout comme Wade l'avait tenté en 2011, avec son projet de loi ticket présidentiel, génitrice du 23 juin, s'emploie au tryptique napoléonien de la NVA(nature, volume et attitude) de la majorité silencieuse que grouille la peuplade.

C'est la dernière carte qui lui reste à accepter de sortir du casting métropolitain et se convaincre à retourner casaque. Karim Wade, Abdoul Mbaye et Idy, le savent et jouent à leur manière le jeux de la séduction et donne à voir une posture fédératrice et rassembleuse à chacune de leurs sorties. La pierre à deux coups est la rampe à laquelle s'accroche leur sélection, et par le peuple, dont le caractère nuancé et mitigé, adossé sur du "masla", du deukou diame (pays de paix) teranga (hospitalité), vrais pièges à cons, qui rendent imprenables la citadelle des oligarques, et par la métropole qui convoite nos ressources grâce auxquelles la France pourrait s'offrir le leadership de Macron, dans une Europe décadente, où de l'Allemagne à l'Italie, en passant par la Hollande, on assiste à la menace d'une implosion. Donc, pas question qu'il n'y ait un conflit post électoral, shut on vous suce le sang, mais gare aux troubles fêtes.

Voilà à quoi se résume la sortie au calibrage (coup de communication) réussi de Idy chez le groupe GFM et de Abdoul Mbaye à RFI. Une théâtralité cynique à l'autel sacrificiel d'une peuplade qui veut se battre pour son auto-determination et à laquelle on a amputé tous les moyens de lutter, par le truchement d'un manipulation de masses à cheval entre le totalitarisme et l'illusion d'optique porté à bouts de bras par un crible perceptif digne d'un panopticon de Bentham.

Mais il y a, malgré tout, des raisons de faire bégayer l'histoire, les réseaux sociaux sont une soupape importante de portée insoupçonnée. Et il est heureux que des citoyens se fassent l'écho des combats que l'oligarchie mondialiste d'essence colonialiste voudrait taire. Des tenanciers de la troisième voie à la mise à mort définitive de cet hydre systémique, semblable au serpent à sept têtes qu'il faut tuer en lui coupant toutes les têtes à la fois, il y'a quelque chose qui est en train d'être formulée, pas de façon tout à fait claire, loin s'en faut. Mais en tout état de cause qui exprime une envie de changement radical.

Oui il existe bel et bien la possibilité de refuser d'être des moutons de panurge auxquels on distille une facétieuse liberté obérée par un déterminisme clos sans horizon, autre que de se diriger consciemment vers l'abattoir.
Semou Pathe gueye fistugeait, et à raison, la fatalité historique dans sa critique de l'épistémologie chez Popper, et la victoire non endossée collectivement, hélas, par les forces citoyenne d'un Adama Gaye face Bolloré, donne à voir l'emfumage qui obstrue la claire vision des citoyens combattants. On en oublie que les symboles ont plus de pesanteur dans la croyance que la réalité elle-même.

Gageons simplement de ne point baisser la garde et garder à l'esprit la maxime hégelienne consistant à dire que "les idées qui feront révolutionner le monde avancent à pattes de colombes."
Le peuple uni, débarrassé de ses égoïsmes primaires et primitifs, vaincra tôt ou tard.

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