Le combat continue…mais
virtuellement
Khalifa Sall le maire le Dakar vient d'être condamné sans surprise
certes, même si la peine est lourde comparée à l’amende quasiment modique. L’affaire
est donc bouclée. Et, après, c'est quoi la suite ?
Rien ! Mais il
en ressort autre chose d’autre que ce procès arbitraire, autre chose qu’une
justice à la merci du pouvoir qui a été coupable de complicité d’une bouffonnerie
étatique dans le but d’une élimination d’un adversaire politique du
président Sall; une classe politique amorphe et anesthésiée par Facebook et
tous ces réseaux sociaux qui les empêchent de réagir réellement sur le terrain
pour poser des actes politiques en réponse à la dictature de Macky. Et enfin,
une population résignée et laissée à elle-même dans l’expectative d’un leader
pour donner le la.
Tout le monde s’indigne
et dénonce une justice instrumentalisée par le pouvoir, une justice aujourd’hui
coupable d’avoir pris part à complot étatique visant clairement à écarter un
sérieux adversaire politique pour Macky Sall. Mais quelle est la prochaine étape ?
On retourne à nos
claviers pour partager notre courroux sur internet devenu le champ de bataille,
le terrain des combats politiques perdus d’avance, le rendez-vous des frustrés
aux mains liés, les pas courageux et conscients qu’il est nécessaire de faire
quelque chose mais qui ne peuvent pas poser un plus grand acte politique que de
poster une publication sur Facebook. C’est à cela que se résument les réactions
de citoyens déçus et écœurés par la conduite autoritaire, despotique et tyrannique
de Macky Sall, qui écarte tout concurrent entravant ou susceptible d’obstruer
son horizon 2019 pour un deuxième mandat.
De toute façon, que
peuvent bien faire les pauvres populations ? Désemparées, préoccupées à
protéger elles-mêmes les enfants kidnappés, volés puis violés ou tués pour des
sacrifices humains ou trafics d’organes, alarmées et effrayées par toutes
sortes de homélies annonçant des malheurs imminents si l’on ne fait pas gaffe, assoiffées
par une distribution irrégulière d’eau, -encore que cette eau est jaunâtre et
nauséabonde-, affairées à trouver difficilement la pitance au quotidien, déroutées
et embarrassées de ne même pas pouvoir obtenir des pièces d’identité légitimes en
toute quiétude et simplicité. Bref, dans le contexte actuel que traverse le
Sénégal, quel peut être le champ d’action du citoyen sénégalais lambda ?
Un billet sur un
blog, une publication sur Facebook, un commentaire, un partage d’un live suivi,
un statut sur WhatsApp, Facebook ? Pendant ce temps, Macky déroule son
projet de rempiler en février 2019.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire